
Retour sur un quart de siècle d’identification du bétail
L’évolution du système national d’identification et de traçabilité au Canadaail
DÉVELOPPER ET METTRE EN ŒUVRE UN SYSTÈME DE TRAÇABILITÉ INDIVIDUEL CRÉDIBLE ET FIABLE POUR LA SANTÉ ANIMALE ET LA SALUBRITÉ DES ALIMENTS AU CANADA. – STRATÉGIE CANADIENNE POUR LE BŒUF 1998
L’identification obligatoire fait son entrée dans l’industrie bovine
La Canadian Cattlemen’s Association mobilise un soutien à l’échelle nationale
Aujourd’hui, lorsqu’on se rend sur le site Web de la CCA (maintenant connu sous le nom de Canadian Cattle Association), on y voit des statistiques impressionnantes sur l’industrie. Au dernier décompte, on dénombre plus de 11 millions de têtes de bétail au Canada, 60 000 exploitations bovines et on attribue au secteur de la transformation de la viande rouge plus de 16 G$ de revenus et 58 000 emplois. Avec tant d’enjeux uniquement d’un point de vue économique, il n’est pas étonnant que ce groupe d’éleveurs et d’agriculteurs dévoués ait eu la clairvoyance de développer un système national d’identification et de traçabilité pour protéger leur gagne-pain, leur mode de vie et le troupeau canadien.
Dans les années 90, le regretté Carl Block était à la tête du Comité de la santé animale de la CCA, et c’est lui qui a été le premier à proposer la vision visant à établir un système d’identification obligatoire qui soutiendrait l’industrie sur le long terme. M. Block a plaidé sa cause, la CCA s’est ralliée autour de lui et le travail a commencé pour obtenir l’adhésion de toutes les associations d’éleveurs de toutes les provinces. Une tâche gigantesque.
Pour faire avancer les choses, au printemps 1997, la CCA a organisé un atelier d’information national consacré à l’identification auquel ont été conviés de nombreux intervenants différents de partout au pays qui représentaient les bovins et d’autres espèces. Ils sont parvenus à un consensus : l’industrie devait aller de l’avant, et cela rapidement.
Cette même année, le concept d’un programme d’identification obligatoire a été approuvé lors de l’assemblée annuelle de la CCA et un plan d’affaires a été mis sur pied. Les producteurs ont émis beaucoup de commentaires, et étaient guidés par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et leur mandat visant à promouvoir la santé animale. Le plan de l’industrie n’avait rien de complexe. Il était conçu pour réussir — assez simple pour être adopté et facile à déployer.
En 1998, l’Agence canadienne d’identification du bétail (CCIA) a été constituée en tant qu’initiative sans but lucratif dirigée par l’industrie. Un personnel composé de deux personnes a été chargé de mettre en œuvre le programme partout au Canada, avec plusieurs espèces, et en travaillant en étroite collaboration avec le gouvernement tout en tenant l’industrie informée et engagée.
L’une des priorités immédiates de la CCIA fut de travailler au développement d’un système d’information et d’une base de données capables de gérer les informations de base. La version initiale du système maintenant connu sous le nom de Système canadien de suivi du bétail (CLTS) a été lancée en janvier 2000, et a été suivie par la mise en œuvre complète du système en juillet 2002.
Aujourd’hui, lorsqu’on parle d’identification et de traçabilité du bétail, on fait référence à la possibilité de suivre un animal ou un groupe d’animaux d’un point à un autre de la chaîne d’approvisionnement. Et le Règlement sur la santé des animaux s’applique aux bovins, aux bisons, aux moutons, aux porcs et aux sangliers d’élevage.
La CCIA est maintenant un administrateur responsable du programme d’identification du bétail et des initiatives de traçabilité au Canada. Nous menons cette tâche en aidant toutes les personnes concernées à respecter la réglementation et en gérant la base de données de suivi du bétail du pays.
Bien que notre champ d’application se soit élargi pour inclure les bisons, les moutons, les cervidés et les chèvres en attente de réglementation (avec quelques exceptions au Québec), nous célébrons le travail de nos pionniers de l’industrie bovine et reconnaissons leur travail dans l’élaboration d’un système dont notre nation peut être fière.